★ 23 ans, née à Sprinfield dans le Massachusetts
       ★ NATIONALITE : américaine, mais aurait des origines égyptiennes lointaines.
       ★ CARTE VERTE: ◼ oui ◻ non
       ★ JE VIS A : Manhattan, une chambre sur le campus de l'université de Columbia.
       ★ MON MOYEN DE TRANSPORT PRÉFÉRÉ DANS NYC : A bicyclette ou en roller. Je n'aime pas conduire les engins motorisés à New York, le trafic y est horrible et je ne suis pas un modèle de patience.

★ MY FAVORITE SPOT : La pelouse de Central Park, la patinoire qui y est installé l'hiver.
       ★ NEW YORK, JE T'AIME : Le bruit. Il a des dimensions différentes selon l'endroit où l'on se trouve. J'aime l'écouter sur un coin de verdure de Central Park ou au sommet d'un building. « La ville qui ne dort jamais » porte bien son nom.
       ★ NEW YORK, MOI NON PLUS : Les embouteillages !
       ★ MA DERNIERE SORTIE : Une boîte de nuit, le Dream.
       ★ LA MEILLEURE ASSIETTE : Le Pure Food and Wine, un restaurant asiatique/végétarien.

★ TOUT CE QUE J'AIME : Thomas, écrire, faire du sport, dormir, les animaux...
       ★ TOUT CE QUE JE DETESTE : s'ennuyer, perdre son temps, la viande...

Norah Jane Fawkes est née le 23 janvier 1991 à Springfield dans le Massachussetts où elle a passé les cinq premières années de sa vie. C’est en 1996, suite au décès brutal et mystérieux de ses parents, la petite fille est confiée aux bons soins de sa grand-mère maternelle qui vit à plusieurs kilomètres de là. C’est dans cette nouvelle ville que Norah fera la connaissance de Thomas Winterfell, un garçon au caractère diamétralement opposé au sien. Malgré leurs disputes incessantes, les deux jeunes gens finiront par se considérer comme de vrais amis et passeront beaucoup de temps ensemble autant pour sortir que pour étudier. Bien qu’ils aient sensiblement le même âge, Thomas lui a appris beaucoup de choses ; sa présence lui étant essentielle, Norah a décidé de le suivre à Columbia. Dernièrement, sa grand-mère est décédée d’une longue maladie alors que la jeune femme se trouvait à NY  pour ses études de journaliste. Aujourd’hui, l’américaine n’a toujours pas fait son deuil. Pire encore, elle culpabilise de ne pas l’avoir accompagné dans son dernier souffle. Évidemment, son comportement dépressif n’a pas échappé à Thomas. Ce dernier se montre alors prêt à tout pour lui changer les idées, même à lui offrir une planche Ouija pour qu’elle puisse communiquer avec sa grand-mère…

[…]

On a frappé à la porte. J’ai entendu, mais je reste assise sur mon convertible à faire la sourde oreille. De toute façon, ça ne peut qu’être Thomas. Je prie pour qu’il n’insiste pas davantage, qu’il tourne les talons et me laisse ruminer mes sombres pensées, mais il décide d’ouvrir la porte sans y avoir été invité. Je redresse la tête, les yeux gonflés par les larmes et je le regarde. J’inspire longuement. Je suis soulagée. Finalement, sa présence m’apaise. Je lis dans son regard toute la peine qu’il ressent pour moi et ça me réconforte. Sans un mot, il s’installe à mon côté et m’entoure de ses bras. Je frissonne, niche ma tête dans le creux de son cou et agrippe son épaule dans un mélange de force et fébrilité. Mes yeux sont clos. Je me sens bien. C’est sans doute la première fois qu’on s’autorise ce genre d’étreinte, mais j’en ai besoin.

Quelques minutes plus tard, mon corps se sépare du sien. D’un geste décidé, je sèche mes larmes en espérant que d’autres ne viendraient pas les remplacer. Thomas, quant à lui, sort un paquet de son sac et me le tend. « Tiens, c’est pour toi. Ouvres-le. » dit-il en esquissant un sourire encourageant. Mes lèvres brûlent de questions, mais aucun son ne parvient à en franchir le seuil. Ma gorge est beaucoup trop nouée pour cela. Et mon cœur… Mon cœur est en lambeaux. Doucement, je saisi ledit paquet et entreprend de le déballer, cependant mes mains tremblent tellement que Thomas se voit obligé de m’aider. Le papier laisse alors place à une planche en bois. « P…Pourquoi m’offres-tu une planche à découper ? Je suis nulle en cuisine. ». Je renifle. Il sourit. « Ce n’est pas une planche à découper, Norah. C’est une planche Ouija. C’est… souvent utilisé dans les séances de spiritisme pour… entrer en contact avec des esprits. » m’explique-t-il. Je le regarde, perplexe. Un ange passe. Un deuxième. Finalement, j’éclate de rire. Un rire étranglé par ce nœud qui sert ma gorge, mais qui me donne l’impression de revivre à nouveau et, à travers mes paupières mi-closes, je peux voir Thomas me toiser d’un regard doucereux. Il semble ému, soulagé d’entendre mon rire percer le silence morbide et me laisse m’en délecter à mon tour. Après ce moment libérateur, Thomas me rappelle à l’ordre, mais je peux deviner qu’il le fait à contrecœur. « Allez, un peu de sérieux : je vais t’expliquer comment ça fonctionne… ». Il s’installe en indien sur le sol, la planche devant lui, et m’invite à en faire autant. « Mets-tes mains sur la fléchette et pose une question à voix haute. ». En bonne élève, je m’exécute sans prendre la chose au sérieux. Je ne veux pas parler de grand-mère, c’est encore trop tôt. « Mh… Est-ce qu’un esprit malin est parmi nous ? ». Soudain, la lumière se met à grésiller, le vent se lève en faisant battre les rideaux et la fléchette se met à glisser sous mes doigts, prête à écrire un mot. Je sursaute, ôte précipitamment mes mains de l’objet. Le calme revient et nos regards interloqués se croisent.



   

══════════════ Venez voir qui se cache derrière Norah ☈