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 Shahine Zaman.

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Shahine Zaman

Shahine Zaman



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MessageSujet: Shahine Zaman.   Shahine Zaman. EmptySam 4 Oct - 13:23



   
    Shahine, 'Issa Zaman,

       
    Professeur d'Anthropologie à Columbia.

       
    ★ ÂGE, NE(E) A 34 ans, né à Al-Qâhira, en Egypte.
       ★ NATIONALITE : égyptienne.
       ★ CARTE VERTE: oui ◻ non
       ★ JE VIS A : Shahine est arrivé à New-York dans le but d'obtenir l'asile politique. De nombreux soucis l'ont mené à quitter son pays originaire pour venir tenter sa chance aux Etats-Unis. Il est arrivé sans rien - ou presque -, où il a atterrie dans le Queens, à Astoria. Il n'a jamais quitté l'endroit, même si aujourd'hui, il a un peu plus grand, un peu plus chic, grâce à sa paye de Professeur.
       ★ MON MOYEN DE TRANSPORT PREFERE DANS NYC : Métro, taxi, etc. Il adore les transports en communs qui lui font oublier, l'espace de quelques instants, ce que la vie lui a infligé au cours de sa vie.
═══════════════════════════════════════════════
   
   ═══════════════════════════════════════════════

   
    I ♥ NEW YORK


       
    « Un petit souci brise les os, une petite nouvelle fait vivre le cœur, une petite rosée fait vivre un champ, une petit abeille fait du miel. »

       
    ★ MY FAVORITE SPOT : Astoria, sans hésiter une seule seconde. Un rappel de sa culture est beaucoup plus prononcé dans ce quartier du Queens, ce qui l'avait beaucoup rassuré sans qu'il ne s'en rende réellement compte à son arrivé à New-York.
       ★ NEW YORK, JE T'AIME : Le fait que la ville soit plus internationale, mondiale, qu'américaine. Il aime cette sensation de liberté qui l'anime lorsqu'il marche dans les rues de la ville. Mais s'il y a bien un truc qu'il aime à New-York, c'est cette impression qu'un jour, il pourra mener à bien son projet le plus secret : Vivre sa condition de sorcier au grand jour. Il souhaite profiter de l'importante médiatisation de New-York dans le monde pour se servir de cette ville comme un phare à tous les sorciers du monde pour s'afficher, pour prendre la place qui leur ait due : Celle de vivre parmi leurs frères et soeurs humains sans qu'on ne les traite de monstres.
       ★ NEW YORK, MOI NON PLUS : Certains américains encore sous le choc des attentats de 2001 et de ce qui se dit dans l'actualité à propos de sa religion qu'il ne pratique même pas, étant donné qu'il est vu comme une mauvaise chose par ces pratiquants, le fait qu'il ait eut à batailler comme un diable pour réussir à faire valoir son expérience professionnel et son métier qu'il avait à Al-Qâhira au sein de l'université du Caire, anciennement appelé Université Fouad 1er.
       ★ MA DERNIERE SORTIE : Y a cinq minutes pour aller se prendre un coffee au Starbuck au coin de la rue.
       ★ LA MEILLEURE ASSIETTE : Il n'en a aucune qui lui vienne en tête. La meilleure assiette qu'il ait mangé n'était pas à New-York, du moins, de ses souvenirs embellies par le temps et la nostalgie d'un autre temps.

   
    ME, MYSELF & I


       
    « L'imbécile qui allume un feu s'en approche trop près et se brûle. »


       Rêveur Nostalgique Cultivé
    Réfléchi Curieux Passionné Loyal
       
    ★ TOUT CE QUE J'AIME : Le miel, la magie, les tapis, les livres, les artefacts, les pizzas et les tacos, la musique, les langues, le savoir, et... Pas mal d'autres choses, mais il serait long et fastidieux de tout énumérer. Shahine reste assez simple comme bonhomme, il aime les choses à la fois simple et raffinée.
       ★ TOUT CE QUE JE DETESTE : Le fait qu'on le dise Haram parce qu'il est né avec le don de Magie, le fait qu'il ait du quitter son pays tant la répression et les moeurs étaient contraignantes et durs pour lui, mais surtout, se rappeler de ce souvenir-là. Celui qui entre tous revient le hanté de temps en temps, tard la nuit, où plus personne autour de lui ne peut lui changer les idées.

   

   


Dernière édition par Shahine Zaman le Lun 6 Oct - 10:04, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Shahine Zaman.   Shahine Zaman. EmptySam 4 Oct - 13:23


    Try Me


    « Celui qui est choisi dans la foule n'est pas pour autant un sage. »


    ★ En novembre prochain, c'est les élections...

    ◻ ... je n'irais pas voter. Cela ne changerait rien aux résultats. Les cartes ne mentent jamais.
    ◻  ... si vous saviez ce qu'un candidat est prêt à dépenser pour un petit coup de pouce non conventionnel...
    ◻ vous allez voter pour moi j'espère ? Mais si vous allez voter pour moi.
    ◻ j'irais voter comme n'importe quel citoyen bien intégré.
    ◻ pour ce que ça m'intéresse...

    ★ Pour aller à l'ouverture du nouveau club so hip à l'autre bout de la ville ...

    ◻ est-ce que c'est de mon club qu'on est en train de parler ?
    c'est pas trop mon truc, d'ailleurs je n'étais même pas au courant.
    ◻ je ne sais pas encore mais on ne verra que moi à mon arrivée.
    ◻ je me ferais inviter, ne vous inquiétez pas pour moi.
    ◻ la meilleure occasion de me venger de "machin". Avec tout ce monde on n'y verra que du feu...

    ★ Au petit déjeuner ...

    ◻ croissant, pain au chocolat, céréales... des trucs basiques quoi.
    ◻ une décoction de ginseng, c'est bien pour démarrer la journée avec la pêche.
    thé ou café.
    ◻ je ne déjeune pas.
    ◻ j'essaye d'embellir les restes de mon frigo.

    ★ C'est bientôt Halloween...

    ◻ A Halloween toute la famille sort bottines, chapeaux pointus et balais pour sauter du toit... non mais vous m'avez pris pour quoi ? C'est pas moi qui fait les animations et venez pas me péter les c**** pour avoir des bonbons. Ca donne des caries de toute façon. Sales mioches !!!
    ◻ Même pas besoin de me déguiser.... bon un peu quand même.
    ◻ Dans les endroits que je fréquente, Halloween c'est tous les jours.
    ◻ Si vous saviez ce qui se balade dans les rues la nuit d'Halloween vous resteriez bien tranquillement chez vous ce soir-là.
    vous avez mis du gros sel devant votre porte comme je vous l'avez conseillé ?
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    Diary of Shahine


    « Un homme ne perd rien à parler avec douceur, son discours ne gagne rien à être désagréable. »


    Une anecdote amusante, c'est que son prénom s'écrit, en réalité, Chahine, mais à son arrivée à New-York, lorsqu'on lui a fait ses papiers, sa carte de résident, puis sa carte verte, les gens chargeaient de son dossier ont toujours compris : Shahine. Pour une raison que l'on ignore, il n'a jamais eut la réelle motivation de changer la première lettre pour retrouver sa réelle orthographe. Peut-être que ça lui donne une autre image de lui, un autre lui. Il ne sait pas trop, il sait juste que l'orthographe lui plaît.


    Shahine est né au Caire, en Egypte, il y a un peu plus de trente ans maintenant. Né dans une famille de tout ce qu'il y a de plus normal - excepté la mère de qui il tient sa magie -, Shahine a été éduqué dans le respect des traditions et de Dieu. Jouissant d'un père influent et riche, nommé Yacine, il n'a jamais eut à se soucier de savoir ce qu'il allait devoir faire plus tard. L'école le passionnait. Il aimait apprendre, car sa curiosité rendait son besoin de savoir intarissable. Son père était content de cela, un de ses fils serait un prodige, un érudit, un homme influent, tout comme lui.

    Même si tout allait selon les projets du père, des événements vinrent tout perturber. Youssef, le premier fils, tomba alors malade. Sans que l'on ne sache pourquoi, il ne cessait de vomir tant ses douleurs à la tête lui donnait des envies de se taper la tête sur les murs. Rapidement, ce dernier se mit à dire tout haut ce que les gens pensaient. Aussitôt, la famille se couvrit d'un voile épais, noir. Au dehors, tout allait bien, mais lorsque la famille était réunie à l'intérieur de la maison, c'était des tensions lourdes, s'en était palpable. Shahine se souvint encore du regard de son père qui lançait à son fils, avant d'aller prier, d'implorer Allah de guérir son pauvre garçon.

    Autant vous dire que lorsque ce fut son tour à ressentir d'étranges sensations au bout des doigts, son père manqua de faire une attaque cardiaque. Ce n'est d'ailleurs qu'à ce moment-là, en voyant son époux commencer la raison que la mère des petits, Amina, dévoila ses talents. Elle lui expliqua tout. Du pourquoi elle ne lui avait rien dit, du pourquoi elle devait être obligé de garder le silence. Son mari disparut alors, s'enfuyant de la maison, sans même se retourner une seule seconde. Les deux fils regardèrent leur mère dont les yeux se remplissaient de larmes. Aussitôt, ils s'approchèrent d'elle pour l'entourer de ses bras.

    Deux jours passèrent sans que rien ne se passe. Leur mère qui avait montré quelques signes de faiblesses au début était redevenu celle qu'ils connaissaient, bien qu'elle semblait tout de même ailleurs de temps à autres. Tabou, les garçons n'osèrent pas parler de la magie. Ce n'est que lorsque la porte d'entrée s'ouvrit pour laisser apparaître leur père qui semblait pressé, comme si la peur était à ses trousses. Ses premiers mots, qui devaient à jamais rester graver dans la tête de Shahine, furent : « Habibi, prends le strict minimum, on doit partir, et vite. » Et aussitôt, leur mère se mit à parler, très très vite, tandis que leur père lui répondait tout aussi vite. Sans savoir comment, Shahine avait suivi son frère dans leur chambre pour prendre des affaires.

    Les jours, qui suivirent, furent rudes pour les deux petits qui ne comprenaient pas vraiment ce qui se passait. D'abord chez des amis à leurs parents, puis dans des auberges, puis enfin sur les routes, à l'abri d'un pont, d'un arbre, dans une cache, ou dans une voiture que leur père volait de temps à autres, ils voyagèrent ainsi sans jamais savoir où aller. Leur père regardait partout.

    Le septième jour, alors qu'ils dormaient dans une cave d'une maison abandonnée, ils furent réveillés par des bruits. Aussitôt, Yacine se tendit, tandis que leur mère les prenait contre elle, priant silencieusement pour qu'ils ne leur arrivent rien. Saisissant une barre en fer, Yacine se cacha derrière la porte lorsqu'une figure connue des enfants entra dans la pièce.
    « Tonton ? » Murmura Shahine, mais déjà son père abattait la barre sur la tête de son frère sans sommation. Youssef ne put s'empêcher de crier, et aussitôt, tous les hommes du clan Zaman apparurent.

    Yacine s'interposa aussitôt entre sa femme et ses enfants, et les hommes de sa famille qui tenaient des glaives et des pistolets. Un homme âgé, le plus âgé sans doute, s'approcha d'un pas. C'était le grand-père Aziz. Les petits retinrent leur souffle. « Donne-nous les petits, et viens avec nous Yacine. » Yacine se recula, mettant ses bras derrière lui servant alors de bouclier à sa petite famille. « Non, je... Je ne peux pas la laisser. » « C'est une sorcière, elle doit brûler pour payer de ses péchés devant Allah. » Yacine secoua la tête, les larmes au bord des yeux. Shahine pleurait déjà toutes les larmes de son corps. Son grand frère l'avait entouré de ses bras, et murmurait l'Al Fatiha que leur père leur avait apprit.

    Les hommes de la famille s'approchèrent, tandis que leur oncle semblait se redresser doucement. Aziz reprit : « Regarde comme elle t'a changé, tu ne dois pas laisser arriver ça à tes enfants, je ne peux pas te le permettre ! » Yacine murmura alors : « Alors tue-moi. » Aziz braqua alors son pistolet sur son fils sans ciller. Mais Amina qui était resté silencieuse tout le long de l'échange, finit par interrompre son silence, et quitta les bras protecteurs de son mari. Elle lui caressa timidement la joue, chose qu'elle ne faisait pas devant d'autres hommes. Yacine sentit alors les larmes coulaient. Il se laissa tomber à genou, tandis que Shahine criait : « Non, non, nooon ! Mama ! » Youssef le serra contre lui, lui bloquant le visage contre son cou pour qu'il ne dise plus rien.

    Les hommes prirent leur mère et s'en allèrent. Aziz resta quelques instants en arrière et leur dit : « Je suis désolé mes fils, mais Allah ne permet pas ça. Il faut que vous veniez voir comment Allah rend sa justice pour comprendre. » Ils entendirent un sanglot étouffé de la voix d'Aziz qui se retourna pour rejoindre les autres. Yacine saisit ses enfants, et sortirent à leur tour.

    Dehors, ils avaient attaché Amina sur un poteau où déjà on apportait tout ce qui était inflammable. Un bûcher. C'était ce qui allait se passer. Yacine pleurait silencieusement, tout comme ses fils, devant le regard aimant de leur mère qui se sacrifiait pour que ses fils vivent. Shahine ne l'avait pas comprit, mais Youssef oui. Leur père n'avait parlé que de leur mère, car dans son chagrin, dans sa douleur d'une telle découverte, il avait cherché à se confier. Yacine n'avait pas voulu tout ça, ce n'était pas ce qu'il avait cherché. Mais c'était trop tard, ce serait son fardeau, et il pleurerait toute sa vie la mort de sa défunte femme.

    Amina se força à sourire, mais ne fit rien. Elle regarda Aziz droit dans les yeux, alors qu'il s'approchait d'elle avec une torche dans les mains. Ses deux autres fils l’arrosaient d'essences. « Je vous pardonne. Vous deviez faire ce qui est juste. Puisse Allah être miséricordieux. » Une larme coula sur la joue d'Aziz. Il savait qu'il n'y aurait pas de pardon pour une sorcière. Les sorcières étaient les instruments des Djinns, les instruments du mal, du Sheitan. Elles devaient périr, car leur magie était vile. Mais Aziz adorait sa Amina. Elle était la plus gentille de ses belles-filles et elle avait soigné un nombre incalculable de fois les siens. Peut-être qu'il l'avait toujours deviné. Mais il n'avait rien dit, car il ne voulait pas faire ce qu'il s'apprêtait à faire. Mais si l'information faisait le tour de la ville, il n'aurait plus d'honneurs, il n'aurait plus son influence, et il serait la risée, lui, comme sa famille. Aziz ferma les yeux, et jeta la torche sur le combustible.

    Yacine et ses fils ne dirent rien. Aucun son ne sortirent de leur bouche. Rien. Ni de celle d'Amina, comme on aurait pu le penser. Cela renforça l'idée qu'elle était une sorcière du feu. Yacine finit par tomber à genou. Ses deux frères vinrent le prendre par les bras pour le mener dans une voiture. Aziz s'approcha de ses petits fils et leur tendit les mains. Youssef donna sa main, intimant silencieusement à Shahine à faire pareil. Ils prirent une autre voiture, tandis que les cousins finissaient de brûler la cache.

    Le trajet fut silencieux. Seul les sanglots de Shahine rompaient de temps à autres la monotonie du trajet. Enfin, ils arrivèrent devant la maison. Là, ils virent un Imam s'approchait de leur père. Dans ses mains, il tenait le Livre, le Coran. Aziz leur ouvrit la porte, pour qu'ils puissent sortir. Yacine semblait tellement abasourdi qu'il ne dit rien, se laissant porter comme si la vie avait quitté son corps. Ils rentrèrent dans l'imposante résidence, et se dirigèrent vers la chambre de Yacine. Là, l'un de ses frères, aidé par leur mère, commença à lui faire une toilette rapide, tandis que l'Imam lui faisait les ablutions. Yacine tourna la tête vers ses fils. Ce regard qu'il arborait alors, devait être celui qu'il afficherait toute sa vie. Shahine regarda Youssef qui ne disait toujours rien, qui ne semblait même plus réagir.

    Enfin, la voix de l'Imam se fit entendre. Il avait ouvert le Livre, et commençait à lire Al Baqarah. Au début rien ne se passa. Puis, tout doucement, le corps de Yacine semblait agiter de soubresauts. Plus la lecture avançait, plus l'Imam donnait de la vie en ses paroles saintes avec sa voix, plus Yacine s'agitait. La transpiration rendit sa peau luisante, reflétant les rayons de la Lune. La main de Shahine se mit à bouger toute seule, puis la deuxième. Il donna un coup de coude à son frère, qui semblait atteint d'une violente douleur à la tête. Youssef posa son regard sur les mains de son jeune frère et les lui prit pour les lui immobilisait. Leur mère s'était sacrifié, Youssef l'avait très bien comprit, et c'était désormais lui qui veillerait sur son petit frère. Leur père était trop affligé pour faire quoique ce soit, et il ne lui en voulait même pas.

    Lorsque l'Imam referma le Livre, il prit la main de Yacine qu'il posa sur le Coran, avant de réciter Al Fatiha pour lui, puis, il s'éclipsa. Aziz fit de même, les larmes ruisselant sur son visage sombre. Tout le monde quitta la pièce, sauf ses deux fils. Youssef s'approcha de son père, entraînant avec lui son petit frère, et il murmura : « Baba... » Yacine ouvrit un oeil, puis le deuxième. Il semblait loin... Très loin. Il ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Shahine saisit une serviette pour lui essuyer le front, et ils ne dirent plus rien.



    Par la suite, Shahine eut énormément de mal à s'ouvrir aux restes de la famille, ne souhaitant pas lâcher Youssef d'une seule seconde. Et lorsqu'il ne pouvait suivre son aîné, il s'enferma dans les livres et les études. Le remariage de son père ne l'aida pas à sortir de sa bulle bien que Yacine et Youssef lui expliquèrent que ce n'était pas un mariage d'amour, mais qu'elle était là pour s'occuper de leur père et de ses enfants, donc d'eux. Shahine haussa les épaules, et ne s'ouvrit pas plus.

    Il grandit sans jamais rien dire, provoquant souvent une montée de larmes dans les yeux d'Aziz. Petit, Shahine avait toujours été rayonnant, plein de chaleurs, cherchant les bras de son grand-père dès qu'ils se voyaient. Mais aujourd'hui, il tournait le regard, se murant dans son silence.

    Les années passèrent, et il gravit les échelons scolaires sans aucune difficulté. On lui paya l'université, et on l'invita à persévérer. C'est à ce moment-là que Shahine se remit à sourire pour la première fois. Lorsqu'il la croisa, elle, Nadia, elle s'appelait. Elle avait ce regard plein de chaleurs, et elle sentait bon. Elle avait cette petite fossette quand elle souriait, au point de lui faire perdre toute raison. Il en fit des trucs débiles pour l'impressionner, mais jamais cela ne marcha. Elle ne faisait que rire, le trouvant drôle, sans pour autant le laisser devenir plus intime avec elle. Nadia avait ses longs cheveux noirs et bouclés, son regard bleuté, et sa peau dorée. Elle semblait sortit d'un de ses comtes des milles et une nuit qu'on lui racontait petit. Elle lui prenait les tripes et il ne savait pas quoi faire pour la séduire.

    C'est également à cet instant qu'il commençait à avoir de sombre rêves. Sa mère revenait le voir dans ses nuits pour parler avec, pour savoir s'il allait bien, ou pour lui parler de la magie qui dormait en lui. Elle lui montrait des flashs, d'images de ce qu'il serait capable de faire s'il lui faisait confiance, et elle lui montra ce livre étrange qu'il avait entraperçu dans son enfance. Elle lui montra où elle l'avait caché avant de fuir avec eux jusqu'à ce qu'Aziz les retrouve. Mais il tâcha de ne pas y prêter attention.

    La famille semblait heureux de le revoir sourire, de l'entendre parler de cette Nadia, au point qu'Aziz lui promit d'approcher ses parents pour un mariage. Shahine avait rougi à cette annonce car il n'avait pas du tout penser à cela. Il savait aussi, en son fort intérieur qu'elle n'accepterait jamais cela. Alors il le leur dit, et Aziz n'en fit rien, respectant la volonté de son jeune petit-fils. Le voir heureux était si récent qu'il n'osa pas utiliser son influence pour aller à l'encontre de sa volonté.

    A l'université, tout allait pour le mieux. Il sortait major de sa promo, meilleur note obtenu en licence sur les dix dernières années, et on lui attribua divers bourses pour continuer. C'est là qu'il partit un an pour Dubaï.

    Là-bas, il recroisa Nadia au cours d'une petite soirée privée dans une maison d'étudiants. Elle lui prit le coeur une énième fois, dansa avec lui sans pour autant se toucher. Ce n'est que vers la fin de la soirée qu'elle effleura son torse de sa main, avant de la poser sur son épaule. Ils échangèrent un profond regard, et Shahine comprit qu'elle se laisserait alors aller avec lui. Profitant de la fumée, de la très mauvaise luminosité, il se pencha, et l'embrassa.

    La suite, tout le monde s'en doute. Ils froissèrent les draps, puis elle le quitta tôt dans la nuit pour éviter que cela ne parle trop sur le campus. Shahine était sur son petit nuage, et à en croire le regard qu'elle lui lançait de temps à autres, il en était de même pour elle. Rapidement, ils se revirent plusieurs fois, sortant en ville, tout en se respectant et en respectant les coutumes locales.

    Un jour, il reçut une lettre de son grand-père lui demandant ce qu'il se passait, car ses notes avaient beaucoup chuté. Shahine avait sourit, mais n'avait pas répondu. Elle était avec lui, lui mordillant l'oreille dans sa chambre. Il s'était tourné vers elle, et il lui avait demandé en mariage. Nadia avait perdu son sourire, avant de lui demandait s'il était sérieux. Il hocha de la tête, et elle se mit à sourire. Un sourire resplendissant. Elle lui dit oui. Il lui jura d'en parler à son grand-père à leur retour en Egypte, et ils firent l'amour.

    Leur année en poche, ils retournèrent chez eux. Shahine en parla à son grand-père qui sourit, et s'empressa d'approcher le père de Nadia.  Shahine tenta de la joindre, mais rien. Elle n'était même plus à l'université à la rentrée d'après, et cela l'effraya. Il tenta de se concentrer sur son mémoire, essuyant une violente peine de coeur. Lorsque la fin de la première semaine scolaire se termina, il reçut un texto d'un numéro inconnu. Machinalement, il l'ouvrit et là, son coeur se figea. Mon père va me marier. Shahine sentit les larmes lui monter et aussitôt il appela son grand-père. Le jour d'après, Shahine retournait à la maison, et Aziz ainsi que ses fils, accompagnés de Youssef et Shahine prirent la direction de la maison de Nadia.

    Ils parlèrent beaucoup et longtemps. Mais le père de Nadia finit par céder, accordant la main de sa fille à Shahine qui lui jura fidélité. Il lui jura aussi qu'il la laisserait finir ses études, tout comme lui souhaitait le faire, ce qui ravi son futur beau-père. Deux jours plus tard, ils se fiancèrent.

    Tout semblait bien se passer. Shahine finit par obtenir son doctorat, et Nadia réussit son doctorat d'histoire. Aziz, qui avait attendu longtemps ce moment, avec l'aide de ses fils, et de Yacine, préparèrent le mariage de son fils. Tout semblait se dérouler sous les meilleurs auspices, et lorsque vint le jour J, Shahine était plus impatient que stressé.

    Tout se déroula comme prévu, jusqu'au repas. Ils s'assirent, et on leur porta les assiettes. C'est à ce moment-là que des gens firent irruption dans la résidence Zaman. Aziz se leva. Shahine reconnut alors l'homme avec qui Nadia aurait du se marier y a deux ans. Nadia se crispa, en même temps que le père de cette dernière. L'homme hurla qu'elle était une sorcière, qu'il avait des preuves, et qu'elles étaient dans sa main. Il leur montra une clé USB, et Shahine sentit son coeur s'arrêtait. Il posa son regard sur Youssef qui se tétanisa à son tour. Leur regard échangé, ils le posèrent sur Nadia qui devint livide, tout comme l'intégralité du reste de sa famille.

    Aziz, qui était désormais très vieux, s'écria qu'il avait intéret d'avoir raison, sinon, il le ferait pendre. Mais l'homme était sûr de lui, s'approcha et lui posa la clé devant lui. Aziz la saisit, la tendit à son fils aîné en lui disant de lui faire fonctionner ça. Il croisa son regard avec celui de son cadet Yacine. Yacine s'approcha aussitôt de ses fils. « Prenez la femme de Shahine, et partez maintenant. Je ne veux pas que vous reviviez ce qui va se passer. » Shahine se tourna vers Nadia et il lui demanda tout bas : « Tu es... ? » Elle n'osa pas répondre, elle ne dit rien, mais elle hocha furtivement de la tête. Shahine lui serra fortement la main, et il ajouta sur un même ton : « Je le suis aussi... Par ma mère. » Nadia se figea quelques instants avant de mettre sa main dans celle de Shahine. Yacine se redressa, et à cet instant, Aziz revint, aussi pâle que la mort. Il s'approcha et...

    ... Par la suite, ni Shahine, ni Youssef, ni Yacine, ni quiconque ne se souvint de ce qui se passa avec exactitude. Des bruits de balles, des flammes, une violente énergie jaillissait ici et là, défiant alors tout ce que Shahine pouvait croire.

    Lorsqu'il parvint à se cacher avec son frère et son père, il se rendit compte à cet instant que Nadia ne les avait pas suivi. Par la suite, il ne la retrouva jamais. Yacine retourna dans son ancienne demeure laissé à l'abandon avec ses fils, puis il la nettoya avec Youssef, tandis que Shahine se murait à nouveau dans le silence. Pas de réponses à ses appels, pas de réponses à ses messages, rien. Devant chez elle, lorsqu'il y était allé, il n'avait vu qu'un champs de ruines, et c'était tout.

    La suite fut plus dure pour Shahine. Yacine fit venir sa femme tout comme Youssef et sa petite famille. Sa femme venait de lui donner un enfant, et ils vinrent repeupler cette demeure d'une autre époque. Bizarrement, Yacine semblait avoir retrouvé le goût de la vie, s'émerveillant de tout, veillant sur sa femme qu'il accepta enfin d'aimer, ainsi que sur ses enfants. Mais pour Shahine, ce n'était pas le cas. Il disparaissait des journées sans qu'on sache réellement où il allait. Un jour, Youssef le suivit, et ce qu'il vit lui fit un bond dans la poitrine. Shahine était là, assis devant le livre de leur mère, et faisait léviter des objets, faisait pousser des fleurs dans le sol aride entre deux rochers au pieds d'une colline. Youssef apparut alors, et Shahine s'immobilisa. Aussitôt la pierre qu'il faisait léviter tomba au moment même où il referma le livre. Youssef s'assit alors devant lui, et il lui murmura :
    « Montre-moi, rhoya. Enseigne-moi ça. »

    Alors Shahine sourit, et ils commencèrent.

    Par la suite, Shahine s'affirma dans sa magie, au point de vouloir fixer la vision des gens à propos de ça. Ses travaux, ses recherches à l'université lui valurent d'être virer, d'être banni. Les portes se fermaient devant lui, et bientôt on menaça sa famille. C'est à ce moment-là que Shahine prit la décision de partir. Sans rien dire, un matin, juste avant la prière de leur père, il disparut sans rien dire.


    (...)

    Des années ont passé, et maintenant, il travaille à Columbia en tant que professeur d'Anthropologie, continuant ses recherches sur la magie, arborant fièrement sa carte verte. De son sourire, on ne voit pas ce qu'il a vécu. De son regard, on ne voit pas la tristesse et la douleur... A moins d'être à son tour sorcier, faerie, lycan ou vampire. Car son sort ne fonctionne pas sur les autres qu'il n'imagine pas si nombreux. C'est tellement tabou de par chez lui, que New-York risque de le choquer plus d'une fois.

    ══════════════ Venez voir qui se cache derrière Zero ☈




   
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MessageSujet: Re: Shahine Zaman.   Shahine Zaman. EmptyMer 8 Oct - 19:26

Je valide <3 peut faire mieux votre parcours de vie professeur, filez vite m'arranger tout ça
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